في مطلع العام 2025، يدعو إتحاد المصارف العربية جميع المصارف والمؤسسات المالية والحكومات والهيئات السياسية والدبلوماسية، وجميع القادة في العالم العربي إلى وضع الإستراتيجيات وخارطة الطريق في ظل الواقع الجديد هذه السنة.
في هذا السياق، إن ملامح الواقع الجديد في العام 2025 بدأت تلوح في الأفق، أبرزها حالة عدم الإستقرار، وإستمرار إرتفاع أسعار الذهب، وزيادة تبنّي العملات المشفَّرة، وتعاظم دور التكنولوجيا ومخاطرها، وإزدهار سوق الإسكان على الصعيد العالمي، والتحوُّل إلى عالم متعدّد الأقطاب. وعليه نضع خارطة الطريق والإستراتيجيات للمصارف العربية للصمود في ظل الوقع الجديد في العام 2025.
فعلى صعيد حالة عدم الإستقرار، يُواجه العالم في العام 2025 إستمرار هذه الحالة في ظل الأزمات المتعدّدة والمترابطة، وتُواجه العديد من البلدان تحدّيات إقتصادية، بما في ذلك التضخُّم وأزمات الديون والبطالة، ويُمكن أن تؤدي هذه القضايا الإقتصادية إلى تفاقم التوترات الإجتماعية وعدم الإستقرار السياسي، كما وقد تؤدي الأزمات البيئية إلى نقص الغذاء والمياه، ونزوح السكان، وزيادة المنافسة على الموارد.
ويُتوقع أن ترتفع أسعار الذهب بشكل كبير في العام2025 ، علماً أن بنك غولدمان ساكس، كان قد توقع أن تصل أسعار المعدن الأصفر إلى 3275 دولاراً للأوقية في العام2025 ، مدفوعة بعوامل مثل مشتريات البنوك المركزية وعدم اليقين الجيوسياسي، كما يُتوقع إتجاه صعودي لسعر الذهب بحيث يقترب إلى 5000 دولار للأوقية في حلول العام 2030.
كذلك إن تبنّي العملات المشفّرة آخذ في الإرتفاع، ويُتوقع أن يكون 2025 عاماً محورياً لهذا الإتجاه. ويشهد سوق الإسكان في العالم تغيّرات كبيرة، مع إرتفاع أسعار السكن وإنخفاض متأخرات الرهن العقاري، وستلعب السياسات الحكومية التي تشجع كفاءة الطاقة والبناء الجديد، فضلاً عن المخاطر المناخية، دوراً هاماً في تشكيل أسواق الإسكان، إضافة إلى التناقضات الجيوسياسية والإقتصادية الكبيرة.
وتُواجه المصارف العربية عاماً تحوّلياً حاسماً في العام 2025، ومن الضروري وضع العديد من الإستراتيجيات الرئيسية للتعامل مع الواقع الجديد لهذا العام، بينها التركيز على تنويع مصادر إيرادات المصارف، وتوسيع خدمات إدارة الثروات وأنشطة الخدمات المصرفية الإستثمارية، وتبنّي الذكاء الإصطناعي، وتحديث البنية التحتية التكنولوجية لتحسين الكفاءة وتجربة العملاء.
ولا بد من وضع إستراتيجيات للمصارف العربية لتعزيز قدرتها على الصمود والتنافسية العالمية في بيئة إقتصادية متغيّرة والتعامل مع الواقع الجديد في العام 2025، في مقدّمها مواجهة حالة عدم الإستقرار وبناء القدرة على الصمود، وتشمل هذه الإستراتيجيات تعزيز إحتياطات رأس المال والسيولة وإدارة المخاطر، وتنويع مصادر الدخل والإستثمار في التكنولوجيا، والتعاون مع الجهات التنظيمية، وتلبية إحتياجات العملاء، وتعزيز الإستدامة والمسؤولية الإجتماعية.
في المحصّلة، يُمكن للمصارف العربية أن تتبنّى إستراتيجيات عدّة لمواجهة إرتفاع أسعار الذهب، وتعاظم دور ومخاطر التكنولوجيا، وزيادة تبنّي العملات المشفّرة، وطفرة سوق الإسكان على الصعيد العالمي في العام 2025، وتحدّيات العالم المتعدّد الأقطاب، ومن أهم الإستراتيجيات التي يُمكن تبنّيها: الإستثمار في المشاريع العقارية، وتقديم خيارات تمويل مرنة، والتعاون مع مطوّري العقارات لتمويل المشاريع الضخمة، والتوسُّع في الأسواق الناشئة وإستكشاف الفرص المتاحة في هذه الأسواق في المنطقة.
Au cours du premier trimestre 2025, la Tunisie devra rembourser environ 9 milliards de dinars de service de la dette, dont 3,3 milliards de dinars devront être versés en une seule journée en janvier 2025, au titre d’un emprunt obligataire contracté en 2015, a indiqué la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia.
Intervenant, lundi, lors d’une séance plénière tenue, au palais du Bardo et consacrée à l’examen d’un article relatif à l’emprunt de l’État auprès de la Banque centrale de Tunisie(BCT) d’un montant de 7 milliards de dinars en 2025, tout en affirmant que cet emprunt n’affectera pas les réserves en devises.
Et d’expliquer que le montant sollicité auprès de la BCT, tel qu’il est proposé dans le projet de loi de finances (PLF)pour l’année 2025, reste inférieur au service de la dette à rembourser, au cours du premier trimestre qui s’élève à 9 milliards de dinars, dont environ 5,1 milliards de dinars sont destinés au remboursement de la dette extérieure. Nemsia a fait savoir, à cette occasion, que la Tunisie devra rembourser, en janvier 2025, près de 4,2 milliards de dinars au titre du service de la dette. De plus, le Gouvernement devra mobiliser des ressources pour couvrir les dépenses relatives aux subventions (1,8 milliard de dinars) et aux investissements (environ 1,5 milliard de dinars), ainsi que les ressources pour les salaires et les transferts. La ministre des finances a souligné que le PLF 2025 prévoit un emprunt de près de 28 milliards de dinars, dont 21 milliards de dinars sous forme de dettes intérieures précisant que le prêt de 7 milliards de dinars auprès de la BCT s’inscrit dans ce cadre. A noter que le Parlement a adopté la proposition gouvernementale de recourir au financement de la BCT.
La Ligue des États Arabes Lance le Marché Arabe Commun de l’Électricité: Un Pas Historique vers l’Intégration Énergétique
La Ligue des États arabes a officiellement lancé le Marché arabe commun de l’électricité, marquant une étape historique dans la coopération énergétique régionale. Cet événement reflète la profondeur et l’ambition de la collaboration interarabe dans un domaine stratégique. L’annonce a été faite lors de la 15e session du Conseil ministériel arabe de l’électricité, qui s’est tenue hier, lundi, au Caire.
Selon l’agence de presse du Moyen-Orient (MENA), l’ambassadeur Dr. Ali bin Ibrahim Al-Maliki, secrétaire général adjoint chargé du secteur des affaires économiques de la Ligue arabe, a qualifié ce lancement de progrès significatif dans l’effort collectif des nations arabes. Il a souligné que ce marché permettra de renforcer la stabilité des approvisionnements en électricité, de réduire les coûts, de stimuler les investissements dans les énergies renouvelables, et de positionner les pays arabes en tant qu’acteurs mondiaux majeurs dans l’exportation d’énergie propre. Dr. Al-Maliki a également indiqué que la signature de l’accord ouvre une nouvelle ère de coopération économique entre les États arabes, le marché devenant une plateforme centrale pour la réalisation des objectifs de développement durable et l’approfondissement de l’intégration économique régionale.
La Ligue des États arabes a précisé que le Marché arabe commun de l’électricité représente une initiative stratégique vers une intégration énergétique accrue. Parmi les pays signataires de l’accord figurent les Émirats arabes unis, le Koweït, la Palestine, la Syrie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Libye, le Soudan, le Yémen et le Maroc, témoignant de l’engagement collectif des nations participantes à cette vision commune.
Le Rôle Pionnier de la Banque Islamique de Développement dans la Lutte Contre la Désertification et les Défis Climatiques
Introduction
Alors que l’Arabie Saoudite accueille le Sommet COP16 à Riyad, centré sur des enjeux mondiaux urgents tels que la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, la Banque Islamique de Développement (BID), sous la direction du Dr Muhammad Al Jasser, réaffirme son engagement stratégique en faveur d’un financement durable. Alignée sur la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD), la BID se positionne comme un acteur clé dans la réponse aux défis environnementaux actuels.
Contributions Financières de la BID
En 2024, la BID a franchi un nouveau palier en matière de financement climatique, avec des engagements totalisant 2,3 milliards USD à septembre, dépassant les réalisations de l’année précédente. Entre 2018 et 2024, plus de 4 milliards USD ont été alloués à des projets répondant aux objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres. Ces financements ont couvert des secteurs critiques tels que l’agriculture, les ressources en eau, l’assainissement et les énergies renouvelables, consolidant le rôle de la BID en tant que catalyseur de solutions durables.
Objectifs Stratégiques pour le Climat
La stratégie climatique de la BID s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Paris, avec un objectif ambitieux de consacrer au moins 35 % de ses financements à des initiatives liées au climat d’ici 2025. Cet objectif, atteint avec deux ans d’avance, témoigne de l’efficacité des actions entreprises. Parmi les réalisations marquantes figurent des investissements majeurs dans les énergies renouvelables au Maroc et au Tadjikistan, la mise en place d’un système de gestion de l’eau résilient au climat en Azerbaïdjan, et un programme novateur de 1,15 milliard USD au Kazakhstan, dédié à l’agriculture et à la gestion durable des ressources hydriques.
Engagements Futurs
Regardant au-delà de 2025, la BID élabore une nouvelle feuille de route climatique pour la période 2026–2030. Ce plan repose sur des fondations solides, mettant en avant des infrastructures écologiques, résilientes et inclusives, ainsi que le développement du capital humain. La banque s’engage à répondre à la demande croissante de ses pays membres pour des projets dans les énergies propres, les systèmes agricoles résilients et les infrastructures sanitaires adaptées aux défis climatiques.
Impact Global
En 2024, les initiatives climatiques de la BID ont bénéficié directement à 35 pays membres, renforçant leur résilience face aux défis environnementaux. Ces interventions, couvrant des projets allant des énergies renouvelables à l’agriculture durable, illustrent l’intégration systématique des évaluations de risques climatiques dans les opérations de la banque.
Cette approche garantit une efficacité optimale des projets tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en améliorant les capacités d’adaptation des communautés.
La Banque Centrale du Qatar Définit un Cadre pour les Banques Digitales»
Dans une avancée majeure vers l’avenir de la finance, la Banque Centrale du Qatar a introduit un cadre réglementaire spécifique aux banques digitales. Cette initiative ambitieuse, alignée avec la troisième stratégie nationale du secteur financier et la stratégie pour la technologie financière, marque un tournant dans l’organisation et le développement des services financiers numériques au Qatar.
Une Vision Pionnière pour le Secteur Bancaire
Le cadre réglementaire des banques digitales témoigne de l’engagement continu de la Banque Centrale à moderniser le secteur financier tout en soutenant la transformation numérique du pays. Ce dispositif vise à encourager les innovations technologiques et les initiatives numériques dans le secteur bancaire, contribuant ainsi à la transition du Qatar vers une économie digitale durable et inclusive.
Selon la Banque Centrale, cette initiative ne se limite pas à la réglementation ; elle est une partie intégrante des efforts visant à créer un écosystème bancaire innovant qui réponde aux exigences de l’ère numérique.
Un Catalyseur pour l’Inclusion Financière
Les banques digitales jouent un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès aux services financiers. Elles offrent une expérience bancaire simplifiée, adaptée aux besoins des particuliers comme des entreprises. Grâce à des plateformes en ligne et des applications mobiles opérationnelles 24/7, ces institutions permettent aux utilisateurs de gérer leurs finances en toute autonomie, à tout moment et depuis n’importe où. Ce modèle favorise une inclusion financière plus large, en particulier dans les régions mal desservies, et propose des solutions adaptées aux nouvelles générations de clients, habitués à une connectivité constante et à des services instantanés.
Technologie, Rapidité et Sécurité : Une Nouvelle Norme
Les banques digitales se distinguent par leur utilisation de technologies avancées pour offrir des opérations financières rapides, sécurisées et transparentes. Ce progrès se traduit par une réduction significative des coûts opérationnels, permettant ainsi de proposer des services à moindre coût, tout en augmentant leur efficacité. Le cadre réglementaire introduit par la Banque Centrale vient soutenir ces avantages, consolidant un environnement où l’innovation et la durabilité financière peuvent prospérer.
Un Soutien Stratégique à l’Innovation
Dans le cadre de son engagement à créer un environnement propice à la croissance des technologies financières, la Banque Centrale du Qatar met à disposition des infrastructures et des dispositifs législatifs adaptés. Cette démarche vise à soutenir les entreprises du secteur technologique et à encourager des solutions disruptives pour transformer le paysage financier du pays. L’objectif final est de renforcer l’efficacité opérationnelle et de stimuler l’innovation, conformément à la Vision Nationale 2030 du Qatar.
Un Appel à l’Action et à la Collaboration
Pour les parties prenantes, entreprises et citoyens, le cadre réglementaire des banques digitales est accessible via le site officiel de la Banque Centrale. Il reflète un engagement national à construire un avenir financier inclusif, où l’innovation et la durabilité occupent une place centrale. En adoptant une approche proactive, le Qatar se positionne comme un leader régional dans le domaine des services financiers numériques, ouvrant la voie à une nouvelle ère pour le secteur bancaire.
Concours InspireHer : Une Initiative Pionnière pour l’Autonomisation des Femmes Entrepreneurs
Le concours «InspireHer», lancé par l’Union des Banques Arabes et l’Union pour la Méditerranée, promeut l’inclusion financière et l’entrepreneuriat féminin dans huit pays arabes. Cette initiative soutient les femmes à travers des ressources et opportunités pour surmonter leurs défis économiques et professionnels. Elle vise à renforcer l’innovation, l’accès aux services financiers et la résilience économique régionale.
Contexte et Objectifs
Malgré un potentiel entrepreneurial immense, les femmes de la région arabe rencontrent encore des obstacles pour accéder aux services financiers et réaliser leurs ambitions professionnelles. Avec le concours «InspireHer», la Revue UBA vise à :
• Sensibiliser l’opinion sur l’importance de l’inclusion financière pour les femmes ;
• Identifier et analyser les obstacles freinant l’accès aux financements pour les entrepreneures ;
• Mettre en lumière des exemples de réussite qui montrent comment certaines femmes ont dépassé ces défis;
• Promouvoir des solutions innovantes en faveur d’un meilleur accès aux financements;
• Créer un réseau solide de partage d’expériences et de ressources.
Alignement avec les Objectifs de Développement Durable
«InspireHer» soutient activement les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, notamment l’ODD 5, qui encourage l’égalité des sexes, et l’ODD 8, axé sur une croissance économique inclusive et durable. Ce concours contribue à une région arabe plus équitable en favorisant l’autonomisation économique des femmes.
Structure et Organisation du Concours
Lancé enDécembre 2024, le concours débutera officiellement avec un appel à candidatures en Février 2025. Les participantes, provenant des pays ciblés, peuvent présenter des projets innovants et viables pour l’autonomisation économique des femmes. Les projets seront évalués selon des critères d’innovation, d’impact, de faisabilité et de potentiel d’expansion dans d’autres régions arabes.
Prix et Soutien
Les lauréates du concours bénéficieront non seulement de subventions financières mais aussi de mentorat assuré par des entrepreneurs expérimentés et des experts de l’industrie, renforçant ainsi leurs compétences pour développer et pérenniser leurs initiatives. La remise des prix se fera en Italie, en juillet 2025, lors du Forum des Femmes d’Affaires de l’UpM.
Conclusion
«InspireHer» incarne bien plus qu’un concours : c’est une vision, un appel à l’action, et une promesse d’avenir pour les femmes entrepreneures arabes. En leur ouvrant de nouvelles perspectives et en leur donnant les moyens de réussir, cette initiative aspire à bâtir une région où le potentiel féminin contribue activement à la prospérité économique et sociale. Ensemble, donnons aux femmes les clés d’un avenir où chaque rêve entrepreneurial peut devenir réalité.
Vers une Relance Durable: Synthèse et Message d’Espoir pour l’Année à Venir
Alors que nous approchons de la fin de l’année, les défis auxquels le monde arabe fait face ne cessent de nous rappeler l’importance d’une résilience collective. Les crises économiques, les tensions sociales, et les bouleversements géopolitiques ont ébranlé nos sociétés. Pourtant, de ces défis naissent des opportunités pour construire un avenir plus durable et inclusif.
Bilan de l’année écoulée : entre épreuves et opportunités
L’année qui s’achève a été marquée par des efforts remarquables des institutions financières arabes pour soutenir les économies locales. Les initiatives en matière de finance durable et de transformation numérique ont gagné en ampleur, permettant à nos économies de s’adapter aux défis environnementaux et technologiques. De nombreux pays arabes ont renforcé leurs investissements dans les énergies renouvelables, l’inclusion financière et l’éducation, jetant ainsi les bases d’une relance économique axée sur la durabilité.
Cependant, des disparités persistent. Des régions demeurent marginalisées et des segments de la population, notamment les jeunes et les femmes, continuent d’être exclus des opportunités économiques. Ces inégalités sont un rappel pressant que les efforts pour un développement inclusif doivent être accélérés.
Une vision d’espoir pour 2025
L’année à venir offre une chance unique de transformer ces défis en leviers de progrès. Les banques arabes, en tant que catalyseurs de développement, ont un rôle clé à jouer. À travers une collaboration accrue avec les secteurs public et privé, et en s’alignant sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, elles peuvent devenir des moteurs de croissance économique, d’innovation et de cohésion sociale.
Les avancées dans l’intelligence artificielle et les technologies numériques, par exemple, ouvrent de nouvelles voies pour répondre aux besoins des populations. Ces outils peuvent non seulement améliorer l’accès aux services financiers, mais également renforcer les capacités des petites et moyennes entreprises (PME), souvent décrites comme le pilier des économies arabes.
Le chemin vers une relance durable
Pour qu’une relance durable devienne une réalité, trois axes stratégiques doivent être adoptés : 1. Investir dans le capital humain : Les jeunes représentent une opportunité démographique sans précédent. L’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat doivent être au centre des priorités régionales.
2. Promouvoir des politiques inclusives : L’inclusion financière et sociale doit devenir une norme, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.
3. Accélérer la transition verte : Les efforts en matière de finance verte et d’énergies renouvelables doivent être intensifiés pour garantir une croissance durable à long terme.
Un message d’espoir
Ensemble, en tant que région, nous avons le potentiel de surmonter les épreuves et de bâtir une économie plus résiliente, équitable et respectueuse de l’environnement. Les défis sont immenses, mais les solutions sont à notre portée si nous agissons avec détermination, solidarité et une vision partagée. Alors que nous tournons une page pour entrer dans une nouvelle année, rappelons-nous que la relance durable n’est pas un objectif lointain, mais une trajectoire que nous devons emprunter dès aujourd’hui. C’est avec cet esprit d’espoir que nous abordons l’année à venir, convaincus que la résilience collective et l’innovation transformeront notre région. C’est avec cet esprit d’optimisme et de confiance que nous souhaitons à nos lecteurs, partenaires et à toute la région arabe une bonne et heureuse année 2025, marquée par la prospérité, la solidarité et l’innovation. Revue UAB se tient à vos côtés pour inspirer et promouvoir les efforts vers un avenir meilleur. Ensemble, faisons de 2025 une année de transformation et d’espoir.
de l’Union des Banques Arabes à Doha: Unir les Forces pour le Financement Durable dans le Monde Arabe
La 25e Conférence Bancaire Arabe de Doha 2024, placée sous le haut patronage de Cheikh Bandar Ben Mohammed Ben Saoud Al Thani, a réuni les leaders du secteur bancaire autour d’un objectif commun: renforcer le rôle des banques dans le financement du développement durable. Cette rencontre stratégique a ouvert des perspectives de coopération régionale pour relever les défis climatiques et économiques de manière résiliente et durable.
La 25e Conférence Bancaire Arabe, organisée par l’Union des Banques Arabes et tenue à Doha en 2024 sous le haut patronage de Son Excellence Cheikh Bandar Ben Mohammed Ben Saoud Al Thani, Gouverneur de la Banque Centrale du Qatar, a réuni des experts et leaders financiers de la région arabe autour d’une ambition commune : renforcer le rôle des banques dans le financement du développement durable et la résilience climatique. Cet événement d’envergure a offert une plateforme unique pour examiner les défis et explorer les opportunités en matière de durabilité, dans une région marquée par des transformations économiques et environnementales majeures. Le thème principal, « Les Exigences du Développement Durable et le Rôle des Banques », a orienté les discussions vers les stratégies nécessaires pour que le secteur bancaire arabe devienne un moteur de croissance durable. Les participants ont examiné l’importance de redéfinir les priorités d’investissement en faveur de projets écologiques et socialement responsables, soulignant l’engagement de la région à répondre aux Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Cette conférence a posé les fondations d’une coopération régionale accrue en matière de durabilité, renforçant la position des banques arabes dans la transition vers une économie verte et résiliente. Elle a rassemblé un large éventail d’experts financiers pour approfondir le rôle essentiel des banques dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). Cette rencontre a servi de plateforme d’échanges constructifs sur les défis et opportunités liés au financement durable dans la région arabe, offrant ainsi un espace pour développer des stratégies innovantes et inclusives en faveur du développement durable.
Intervention de Cheikh Bandar Ben Mohammed Ben Saoud Al Thani
Dans son discours d’ouverture, Cheikh Bandar a souligné la nécessité urgente de faire face aux risques climatiques et environnementaux auxquels la région est confrontée, en intégrant la durabilité dans les stratégies financières. Il a appelé les banques arabes à adopter une approche proactive pour gérer les risques liés aux changements climatiques et à investir dans des solutions de financement durable. Il a également plaidé pour une « action collective » pour atteindre les objectifs de développement durable, en insistant sur l’importance de la coopération régionale pour un avenir résilient et prospère. Cheikh Bandar a mis en avant les progrès réalisés dans divers secteurs grâce aux avancées technologiques et industrielles, tout en rappelant les défis environnementaux persistants qui risquent de freiner l’économie mondiale.
Intervention de Mohamed Al-Ettribi
Le président de l’Union des Banques Arabes
Mohamed Al-Ettribi, a mis en lumière le rôle essentiel que les banques peuvent jouer dans la création d›une économie durable dans le monde arabe. Il a salué la conférence comme une étape cruciale pour établir une base solide pour le développement durable dans les pays arabes, en soulignant que ces derniers pourraient bénéficier collectivement en surmontant les défis du financement durable. Al-Ettribi a insisté sur l›importance de renforcer la coopération à l›échelle mondiale et régionale, et a encouragé les institutions financières arabes à exploiter pleinement la technologie et le savoir pour créer des partenariats durables. Il a également mis en avant le rôle du secteur privé, dont l›implication accrue dans le financement durable pourrait être décisive pour atteindre les ODD d›ici 2030(DOHA CONFERENCE).
Intervention de Dr. Fahd Ben Mohammed Al-Turki
Directeur Général du Fonds Monétaire Arabe
Dr. Fahd Ben Mohammed Al-Turki, a apporté une perspective régionale en détaillant les caractéristiques du secteur bancaire qatari, qu’il a qualifié de pilier de stabilité dans la région. Il a noté que le secteur bancaire du Qatar est l›un des plus résilients, avec un ratio de fonds propres de 19,2 %, ce qui le place en bonne position pour faire face aux chocs économiques. Dr. Al-Turki a souligné que le secteur bancaire qatari détient près de 12 % des actifs bancaires de la région arabe, et que les créances douteuses y sont remarquablement faibles, se situant bien en deçà de la moyenne régionale. Il a encouragé les autres pays de la région à suivre cet exemple pour renforcer la résilience de leurs propres systèmes financiers et soutenir ainsi des initiatives de développement durable.
Intervention de Dr Rola Dashti La Secrétaire Exécutive de la CESAO
Dr Rola Dashti, a souligné avec force l’importance cruciale des investissements durables pour stimuler la croissance économique et assurer la stabilité financière dans la région.
Elle a exhorté les banques arabes à « accélérer l’adoption d’instruments financiers innovants, tels que les obligations vertes, » afin de renforcer leur contribution aux objectifs de développement durable. Dr Dashti a également mis en évidence un chiffre marquant : alors que la valeur du marché mondial des obligations ESG (Environnement, Social et Gouvernance) atteint 1 700 milliards de dollars, la région arabe n’y participe qu’à hauteur de 5,5 milliards de dollars, soulignant ainsi un potentiel considérable encore inexploité.
Discours de Dr Wissam Fattouh
Secrétaire Général de l’Union des Banques Arabes
Pour sa part, Dr Wissam Fattouh, a pris la parole lors de la cérémonie de distinction dédiée à Cheikh Bandar Ben Mohammed Ben Saoud Al Thani, Gouverneur de la Banque Centrale du Qatar et parrain de la conférence. Dr Fattouh a rendu hommage aux qualités professionnelles exceptionnelles du Gouverneur, mettant en avant son soutien indéfectible envers l’Union et son engagement continu en faveur du développement durable.
Appel à une Action Collective pour le Financement des ODD : La conférence a mis en avant plusieurs initiatives visant à accélérer le financement des ODD. Les interventions des dirigeants ont convergé vers un appel à une action collective, exhortant les banques et institutions financières de la région à intensifier leurs efforts pour mobiliser des ressources en faveur du développement durable. Ce besoin de collaboration accrue entre les secteurs public et privé a été souligné comme étant essentiel pour maximiser l›impact des investissements verts, encourager les financements climatiques, et promouvoir une économie résiliente et inclusive.
La conférence a également servi de catalyseur pour sensibiliser aux mécanismes de financement innovants, tels que les obligations vertes et les financements mixtes, nécessaires pour renforcer les initiatives de durabilité dans la région. En somme, la Conférence Bancaire Arabe de Doha a consolidé l’engagement des institutions financières arabes à jouer un rôle pionnier dans le soutien des ODD, en posant les bases d›une économie régionale plus responsable et durable.
Forum Saoudo-Français: Une Nouvelle Ère de Partenariats Stratégiques et Opportunités Économiques
Riyad a accueilli la conclusion du Forum d’Investissement Franco-Saoudien, marquant une étape majeure dans le renforcement du partenariat économique entre la France et l’Arabie Saoudite. Cet événement a jeté les bases d’une coopération approfondie entre les deux pays dans un monde en pleine transformation.
Le Président français Emmanuel Macron a inauguré le forum par un discours inspirant, soulignant l’importance de ces relations bilatérales stratégiques. L’événement, organisé par Invest Saudi, a réuni un large éventail de ministres, dirigeants d’entreprise et décideurs politiques des deux nations.
Des Accords Stratégiques pour un Partenariat Durable
Le point culminant du forum a été la signature de nombreux accords et mémorandums d’entente entre des acteurs des secteurs public et privé, couvrant des domaines variés: Énergie et industrie,Environnement et transports,Services financiers et logistique,Technologies de l’information, défense et espace,Assurance et électronique.
Le Ministre de l’Investissement saoudien, Khalid Al-Falih, a déclaré
“Nous vivons aujourd’hui une nouvelle ère de partenariat. Nos intérêts alignés, nos capacités complémentaires et notre vision partagée propulsent le partenariat franco-saoudien à un nouveau niveau stratégique”.
Un Forum Dédié à l’Innovation et à l’Engagement Global
Le Forum a été l’occasion d’engager des discussions de haut niveau sur des sujets cruciaux pour l’avenir des deux pays. Des tables rondes ont exploré des thèmes tels que: Le transfert de connaissances et l’innovation technologique,L’énergie verte et la transition écologique,Les échanges culturels et l’organisation d’événements mondiaux,Les tendances d’urbanisation et le tourisme international.
Une Participation de Haut Niveau
Parmi les personnalités notables ayant participé à l’événement figuraient: Le Prince Abdulaziz bin Salman bin Abdulaziz, Ministre de l’Énergie, Le Prince Faisal Bin Abdulaziz Bin Ayyaf, Maire de la région de Riyad,Ahmed Al Khateeb, Ministre du Tourisme et Président du Conseil Exécutif de l’Organisation Mondiale du Tourisme,Rachida Dati, Ministre française de la Culture,Marc Ferracci, Ministre délégué à l’Industrie,Laurent Germain, Co-Président du Conseil des Affaires France-Arabie Saoudite.
Un Pas Décisif vers l’Avenir
Le Forum d’Investissement Franco-Saoudien incarne la vision commune de deux nations qui, en combinant leurs forces, aspirent à établir des relations économiques encore plus solides et durables. À travers les partenariats stratégiques, les discussions visionnaires et les engagements mutuels, cet événement marque un nouveau chapitre dans la coopération franco-saoudienne, ouvrant des perspectives prometteuses pour les années à venir.
Témoignages: entrepreneurs libanais, surmontant les obstacles et pionniers de l’innovation
Maroun N. Chammas, Président et Directeur Executif de Berythech
Dans cet article, M. Chammas explore la résilience exceptionnelle des entrepreneurs libanais face à une crise sans précédent, en mettant en lumière leur capacité d’innovation et d’adaptation. Il insiste sur le rôle crucial des écosystèmes de soutien, des initiatives comme Berytech et de la collaboration pour stimuler une croissance durable. Enfin, il propose une vision stratégique pour renforcer l’entrepreneuriat au Liban, en misant sur des solutions concrètes et la coopération régionale
Introduction
Entrepreneurs libanais, surmontant les obstacles et pionniers de l’innovation
Le Liban est confronté aujourd’hui à l’une des crises les plus graves et complexes de son histoire. L’effondrement économique, l’instabilité politique et les tensions sociales ont créé des défis sans précédent pour les entreprises. Pourtant, au cœur de cette tourmente, les entrepreneurs libanais se distinguent par leur résilience, leur créativité et leur capacité d’adaptation. Ils incarnent l’innovation et l’espoir, prouvant qu’il est possible de transformer l’adversité en opportunité. Leur parcours inspirant offre des leçons précieuses sur la manière de surmonter les crises et de bâtir une croissance durable, même dans les contextes les plus difficiles.
Résilience face à l’adversité
Les entrepreneurs libanais excellent depuis longtemps dans l’art de la résilience. Évoluant dans un environnement marqué par l’instabilité, ils ont su développer une capacité exceptionnelle à relever rapidement les défis. Cependant, la crise actuelle a mis leur résilience à l’épreuve, les obligeant à repenser leurs modèles économiques, à innover dans des conditions restrictives et à se réorienter pour répondre aux besoins d’un marché en mutation constante. Chez Berytech, nous observons de près ces efforts admirables dans les circonstances actuelles. Bon nombre des startups et PME avec lesquelles nous collaborons ont dû adapter leur stratégie, qu’il s’agisse de relocaliser leurs activités, de redéfinir leurs priorités ou de cibler de nouveaux marchés. Ces ajustements témoignent de la détermination et de la créativité sans faille des entrepreneurs libanais face à l’adversité.
Un exemple marquant est la récente participation de plus de 20 PME libanaises, parmi lesquelles figurent d’anciens lauréats de Berytech, au Sommet des PME arabes à Doha, organisé par l’ESCWA. Cette présence illustre leur résilience face à un environnement complexe ainsi que leur volonté inébranlable d’être visibles, de tisser des liens et de se développer. À cela s’ajoute une excellente nouvelle : l’une de nos startups, YY ReGen, a remporté le prestigieux Green Excellence Award.
Nous constatons également une émergence notable de petits fabricants et de plateformes de commerce électronique, qui s’adressent à la fois aux marchés locaux et à la diaspora. Les entrepreneurs évoluant dans des secteurs tels que l’agritech, la fintech et les industries créatives exploitent ces outils pour rester compétitifs, malgré des ressources limitées et un accès restreint aux financements. Parmi les exemples inspirants, on peut citer Wormix, une startup spécialisée dans la production d’aliments sains et riches en protéines pour la volaille grâce à une méthode innovante d’élevage de vers de farine. D’un tout autre registre, Book Ink propose une plateforme SaaS tout-en-un conçue pour numériser, automatiser et simplifier chaque étape des opérations quotidiennes et du processus de réservation des tatoueurs.
Le rôle de l’innovation
L’innovation constitue le pilier fondamental de la résilience et de la survie entrepreneuriale au Liban. Qu’il s’agisse d’imaginer de nouvelles idées, de développer des produits ou services innovants, de réinventer les modèles économiques ou d’explorer d’autres approches novatrices, elle reste au cœur de notre stratégie. À ce jour, nous avons soutenu plus de 1100 startups à travers plus de 40 programmes. En adoptant une perspective plus large, ou un niveau méso reliant les organisations de soutien et différentes institutions telles que les universités, l’innovation demeure un pilier fondamental. Le programme Lebanon Innovate de Berytech, financé par l’Union européenne, illustre parfaitement cette synergie.
Il vise à combler le fossé entre les besoins de l’industrie et la recherche académique, tout en favorisant l’innovation et la commercialisation des résultats de cette recherche.
Par ailleurs, il vise à développer des clusters ou des regroupements autour d’intérêts communs dans des secteurs clés tels que l’agroalimentaire, la santé et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Encourager la communauté et la collaboration L’entrepreneuriat au Liban s’inscrit désormais dans une dynamique collaborative, reconnaissant l’importance des efforts collectifs pour relever les défis systémiques. Des réseaux d’entrepreneurs, d’organisations de soutien et de membres de la diaspora jouent un rôle essentiel en apportant mentorat, financement et accès aux marchés.
Nous sommes également conscients de la nécessité de former des groupes de personnes partageant des visions similaires, collaborant pour échanger des connaissances, tisser des réseaux et se soutenir mutuellement dès que possible. Cette approche, basée sur le regroupement ou clustering, a fait ses preuves, comme en témoigne notre cluster emblématique dans l’agroalimentaire, QOOT. Ce cluster rassemble plus de 100 entreprises qui unissent leurs forces pour améliorer l’industrie agroalimentaire. Ouvert aux organisations innovantes du secteur agroalimentaire, il accueille des multinationales implantées au Liban, de grandes entreprises du secteur, des PME et des startups.
Tracer la voie de l’avenir
Malgré des défis considérables et un avenir incertain, le paysage entrepreneurial au Liban offre une véritable feuille de route pour la résilience et la reprise. D’un côté, les décideurs politiques, les institutions financières et les organisations de soutien doivent impérativement travailler à créer un environnement propice à l’épanouissement des entrepreneurs. Cela passe par la résolution de problèmes structurels tels que l’accès au financement, la simplification des démarches administratives et la mise en œuvre de réformes juridiques. De l’autre, les entrepreneurs doivent apprendre à percevoir les opportunités dissimulées derrière les obstacles. Cultiver une mentalité agile et axée sur la croissance est crucial pour relever ces défis, tout en proposant des solutions efficaces susceptibles d’avoir un impact durable.
La coopération régionale et internationale représente un levier majeur, permettant d’explorer de nouveaux marchés, de partager des connaissances et d’accéder à des financements. Ces collaborations ne se limiteront pas à bénéficier uniquement au Liban, mais contribueront également à renforcer l’intégration économique au niveau régional. Le parcours entrepreneurial du Liban est une preuve que, même dans les périodes les plus difficiles, il existe un potentiel de renouveau, de croissance et d’innovation. En capitalisant sur la force collective de son écosystème entrepreneurial, le Liban peut façonner un avenir défini non par ses défis, mais par la résilience et la créativité de son peuple.